vendredi 22 juin 2018

Le sociofinancement en capital : investir comme un Dragon, la suite

L'émission Dans l'oeil du dragon, diffusée à Radio-Canada, peut en faire rêver plus d'un. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, la formule est la suivante. Des entrepreneurs défilent devant un panel d'investisseurs (les Dragons) pour faire connaître leur entreprise, leurs produits et/ou services. Ils recherchent un investissement en échange d'une certaine part dans leur compagnie. Après l'exposé, les Dragons délibèrent et décident d'investir ou non. Ce concept permet donc à des entreprises d'ici de se faire connaître et de potentiellement recevoir le financement pour se développer.

On n'a pas tous le compte en banque de Martin-Luc Archambault ou de Caroline Néron! Comment peut-on prendre part au processus avec nos moyens plus restreints? Le sociofinancement en capital est une solution.


Sociofinancement? Qu'est-ce que c'est?

Aussi appelé financement participatif, le sociofinancement est la levée de fonds, auprès d'un grand bassin de gens, pour financer le développement d'un produit ou d'un service. J'ai déjà touché un mot sur le sujet dans un billet précédent, en 2016.  En résumé, il existe trois types de financement participatif.

1. Le sociofinancement sous forme de dons ou de prévente

Bien répandu sur les plateformes Kickstarter ou Indiegogo, ce type de financement permet de lever les fonds nécessaires à la compagnie pour développer son produit. En échange, la personne qui donne de l'argent peut recevoir un avantage : l'article ou le service en prévente, la mention de son nom dans les remerciements (par exemple à la fin d'un jeu vidéo), ou encore l'opportunité de rencontrer les entrepreneurs.  Il existe également des plateformes qui ne servent qu'à recueillir des dons pour une cause, comme GoFundMe.

À cause du caractère caritatif de ce type de financement, il n'est pas régi par l'Autorité des marchés financiers ou quelconque organisme de réglementation. Il existe donc la possibilité qu'on ne reçoive jamais le produit. Dans un tel cas, des poursuites judiciaires devraient être intentées par les investisseurs floués.


2. Le sociofinancement en capital privé

Pour recueillir du financement, une entreprise peut décider d'approcher des investisseurs extérieurs. En échange des fonds, ces individus ou personnes morales reçoivent une part de la compagnie sous forme d'actions. Pour les grandes entreprises privées, ce mode est assez fréquent. Pour les petites entreprises et les entreprises en démarrage, c'est souvent plus difficile. Il existe cependant des dispositions dans la loi qui leur permet de procéder à du sociofinancement à moindres coûts juridiques et avec moins de paperasse.

Pour participer à ce mode de financement, les investisseurs doivent être "qualifiés", c'est-à-dire posséder un actif de plus d'un million de dollars (sans la résidence principale) ou encore gagner plus de 200 000$ par année après impôts, ce qui n'est pas à la portée de tous.


3. Le sociofinancement en capital public

Pour les investisseurs avec des moyens plus humbles, il existe le sociofinancement en capital public.  Depuis mai 2015, il est possible pour les entreprises en démarrage d'effectuer une levée de fonds en échange d'actions. Ceci est effectué par le biais d'un portail de sociofinancement (comme GoTroo au Québec). L'entreprise qui lève des fonds est limitée à 250 000$ au total, pour un maximum de 1500$ par investisseur. Il y a également une limite minimale, ce qui signifie que si l'entreprise n'atteint pas son objectif, le processus est annulé et l'investisseur ne débourse rien.

Si le processus réussit, l'investisseur se retrouve donc avec des actions de la compagnie. Il ne peut cependant pas les vendre comme il le souhaite, puisqu'il n'existe pas de marché pour cela. Il reste donc investi jusqu'à ce que les termes du contrat de financement arrivent à échéance ou que la compagnie rachète les parts, entre en Bourse, est achetée par une autre compagnie ou fait carrément faillite.  C'est pourquoi ce type d'investissement est risqué.

Si vous voulez plus de renseignements sur le sujet, je vous invite à consulter le guide pratique de l'Autorité des marchés financiers.


Une expérience concrète : Ubios

En 2016, lorsque j'ai découvert le sociofinancement en capital, c'était au moment où l'entreprise québécoise Ubios lançait sa propre campagne de financement sur GoTroo. Ubios conçoit des systèmes pour les maisons intelligentes, intégrant un thermostat, un système d'alarme et un système d'arrêt de l'arrivée d'eau qui s'enclenche lorsqu'il n'y a personne dans le logement. Leur but est d'éviter les dégâts causés par les bris des conduites d'eau. Ils cherchent surtout à s'implanter dans le marché des condominiums.

J'ai investi 500$ dans cette entreprise, sous forme de prêt convertible. Depuis, plus de deux ans se sont écoulés. Selon les termes du contrat, on m'a alors offert trois options : échanger tout de suite mes parts pour des actions de la compagnie, attendre 18 mois avant de choisir et profiter d'une escompte sur une autre levée de fonds éventuelle, ou encore retirer mes billes avec 15% d'intérêt annuel.  J'ai choisi la première option.

Depuis, j'ai eu peu de nouvelles de la part d'Ubios. Je sais que l'entreprise est encore active (ça se voit sur les réseaux sociaux), mais j'avoue qu'ils ne sont pas très assidus dans leurs communications aux investisseurs. Ils semblent toutefois être encore d'actualité et remporter plusieurs prix d'entreprenariat au Canada et aux États-Unis. J'ai bien hâte de voir où tout cela va mener.


Une nouvelle opportunité : Hardbacon


Cette entreprise a été fondée par Julien Brault, ancien journaliste économique et bloggeur au magazine Les Affaires. En 2016, il a décidé de tout laisser tomber et de se lancer dans une aventure périlleuse : créer sa propre entreprise dans le domaine dans la technologie financière. Son objectif premier était de vulgariser la finance personnelle et les investissements pour le commun des mortels. C'est alors que Hardbacon est né.

Julien et son équipe ont commencé par réaliser un comparateur de courtiers à escompte, pour renseigner le public sur les services qu'ils offrent et surtout les frais qu'ils chargent. Par la suite, ils ont effectué une première levée de fonds (sociofinancement classique) pour monter un cours sur l'investissement intitulé justement "Pas un autre cours plate sur l'investissement". Depuis, l'entreprise a diversifié ses services : elle offre plusieurs comparateurs (cartes de crédit, hypothèques, assurances-vie...), de l'information pertinente sur les placements et une application mobile iOS qui permet de suivre nos placements et qui peut nous suggérer des façons d'investir intelligemment.

C'est surtout pour ce dernier développement que Hardbacon a décidé de faire appel au sociofinancement en capital public. Ils veulent pousser encore plus loin leur application, en offrant un service complet d'analyse de portefeuille et de planification financière, la possibilité d'effectuer des transactions depuis l'application, un service à la clientèle rapide, ainsi qu'une foule de conseils pour améliorer le portefeuille de placements du client. Ces services sont sur une base d'abonnement, allant de 0.99$/mois pour le plan de base et 9.99$/mois pour le plan premium. À noter qu'une version Android est en développement (et j'ai hâte de l'essayer!).




Le lancement officiel de la campagne de sociofinancement a eu lieu le 22 juin 2018. Celle-ci se terminera le 10 août 2018. Vous pouvez consulter le site de GoTroo juste ici pour plus d'informations : Hardbacon, l'app qui permet à tout le monde d'investir en Bourse.

Je pense que cette entreprise a cerné un besoin important, celui de pouvoir investir notre argent de façon simple et dans des mots qu'on comprend. Ce n'est pas réservé à ceux qui ont étudié en finance : tout le monde peut être un pro. Je vais donc suivre l'évolution de Hardbacon avec intérêt.


Devenir un Dragon en herbe au Québec

L’offre en sociofinancement en capital est limitée au Québec. Une demi-douzaine de portails se sont inscrits auprès de l’Autorité de marchés financiers mais, parmi ceux-ci, seuls GoTroo et FrontFundr sont actifs. Si l’expérience vous intéresse, je vous suggère de vous inscrire sur ces sites et de suivre leurs infolettres. Qui sait, une belle opportunité d’affaires se présentera peut-être!





mardi 5 juin 2018

Bilan mensuel - Juin 2018

Je suis en train de lire The Behavior Gap, de Carl Richards. Dans ce livre, l'auteur aborde le sujet des comportements humains dans un contexte financier. L'un d'eux est l'effet de disposition, soit de ne pas vouloir vendre un actif qui a perdu de la valeur parce qu'on espère qu'il va remonter un jour. La question à se poser est alors : dans les circonstances actuelles, au prix actuel, est-ce que j'achèterais des actions de cette compagnie? Si la réponse est non, il est temps de vendre. C'est ce que j'ai fait cette semaine avec mes actions de Junex. Mes dollars seront plus utiles ailleurs!

Voici le résultat de mon bilan financier en date du 1er juin 2018. Le graphique est normalisé pour que la valeur du mois dernier (le 1er mai 2018) corresponde à 100%. Le graphique se limite aux derniers 12 mois.



Dans le dernier mois, il y a eu une variation de +1,9%.  Depuis le début de l'année 2018, cela représente une variation de +5,4%.


Sur le blogue en mai
  • Pas tout à fait le mois de mai, mais le 1er juin j'ai publié une évaluation de Mylo, une application qui permet d'arrondir nos achats au dollar supérieur pour investir la différence dans des fonds indiciels. Une belle idée!


Transactions du mois
  • Pour les actions
    • JNX (Junex inc.)
      • 31 mai : Liquidation de ma position (1500 actions @ 0,37$)
  • Pour les fonds communs de placements (REÉR)
    • Portefeuille Tangerine Croissance d'actions
      • 3 mai : Achat automatique de 2,19 unités @ 18,30$
      • 17 mai : Achat automatique de 2,13 unités @ 18,74$
      • 31 mai : Achat automatique de 2,14 unités @ 18,65$



Ce qui s'est passé dans le mois de mai
  • Le mois de mai était un mois de trois paies. Ça paraît donc dans mon bilan mensuel.
  • Nous avons complété l'achat des pièces pour nos ordinateurs. Le coût de la mémoire et des cartes graphiques étant ce qu'il est, la mise à jour a coûté relativement cher. Nous serons bons pour quelques années avec cela.
  • J'ai finalement liquidé mes actions dans la compagnie d'exploitation pétrolière Junex. Le contexte politique actuel et le manque d'acceptabilité sociale du pétrole ont contribué à ma vision pessimiste de l'industrie. J'ai perdu de l'argent dans cet investissement, et je me trompe peut-être dans ma prédiction, mais je dormirai mieux en sachant que mes dollars sont investis ailleurs.

Ce qui s'en vient en juin
  • Deux semaines de vacances! Cela va faire beaucoup de bien. Nous avons ramassé un bon montant dans notre compte d'épargne-vacances, alors pas de souci de ce côté.
  • Nous aurons à déterminer les travaux à faire sur le terrain cette année. Au minimum, nous voulons terminer le terrassement à l'avant du terrain pour aménager un stationnement d'hiver. Nous voulons aussi installer les pieux vissés qui accueilleront les terrasses en bois pour le BBQ et l'ensemble de patio. Ça prend forme! 

Dans le prochain mois, je vous parlerai de mes placements dans mon CÉLI et mon REÉR, respectivement un portefeuille de placements Tangerine et un fonds d'investissement Vanguard.


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    vendredi 1 juin 2018

    Arrondir et investir avec Mylo

    L'approche automatisée en épargne

    Quand on me demande un conseil que je donnerais à quelqu'un qui veut reprendre ses finances en main, je réponds toujours : l’automatisation. En automatisant son épargne et ses paiements dès que l'argent entre dans le compte, on n'a plus à y penser et, de plus, on n'est pas tenté de tout dépenser! C'est l'approche que j'ai prise pour m'occuper de l'épargne-retraite et du paiement de divers dépenses régulières comme les assurances, les prêts, l'internet et Hydro-Québec.

    En matière d'investissements et d’épargne, la tendance à l'automatisation est également bien présente. L'avènement des "robots-conseillers" permet de placer de l'argent en minimisant l'intervention humaine. La répartition des actifs (actions et obligations) est définie dès le départ et, à mesure qu'on épargne, l'argent est dirigé dans les bons actifs en conservant les proportions. Les frais de gestion pour ce genre de produit sont généralement faibles, ce qui veut dire plus d'argent pour vous à faire fructifier!

    Mes placements chez Tangerine en sont un exemple. À chaque deux semaines, j'envoie automatiquement de l'argent dans un portefeuille de placements qui est rebalancé périodiquement sans que j'aie à intervenir. D'autres compagnies comme BMO, Wealthsimple ou Questrade offrent des services similaires. Le site québécois Hardbacon fait un excellent travail de comparaison à ce sujet.

    Aujourd’hui, s’ajoutent aux robots-conseillers les logiciels d’épargne et de gestion des comptes de toute sorte, comme Mint. De mon côté, j'ai eu l'occasion d'essayer l'application Mylo, dont la vocation est de simplifier et d'automatiser l'investissement. Voici mon expérience.



    Les débuts de Mylo

    Il y a environ deux ans, un nouveau service de placements automatisés commençait à être développé par une équipe de Montréal. L'entreprise en démarrage (maintenant connue sous le nom de Mylo Financial Technologies inc) avançait le concept suivant : en arrondissant au dollar supérieur nos achats, on pourrait investir la différence. Cela donne tout son sens au dicton : c'est avec des cents qu'on fait des piasses !

    Ils ont commencé par le développement d'une application pour le suivie des transactions des systèmes bancaires afin de créer un budget personnalise.  Par la suite, ils ont envoyé un appel à tous pour connaître les gens intéressés à participer à la phase beta du projet. En juin 2017, Mylo fait l'acquisition de Gestion d'actifs Tactex, un société de gestion du patrimoine qui s'occupera alors d'investir l'argent des usagers de Mylo dans des fonds négociés en Bourse. Une application iOS a d'abord été lancée, mais étant un usager Android, j'ai dû attendre un peu avant de pouvoir l'essayer. C'est finalement en octobre 2017 que j'ai commencé à utiliser leurs services.



    Au dollar près avec Mylo - Comment ça marche?

    L'application est téléchargeable sur iOS et sur Android. Une fois lancée, l’application nous demande des informations personnelles afin d’ouvrir un compte d'investissement. Par la suite, on répond à quelques questions pour établir notre profil d'investisseur : le niveau de connaissances en investissements, le niveau de risque qu'on est prêt à assumer pour obtenir un certain rendement, la réaction qu'on aurait face à une chute des marchés. Les réponses à ces questions permettent de définir un profil et de déterminer comment l’argent sera investi.

    L'étape suivante est de lier nos comptes bancaires et de cartes de crédit avec l’application. Au minimum, on doit fournir un compte-chèques.  Mylo surveille les transactions dans les comptes liés et prend note de l'arrondissement au dollar supérieur associé à chacune des transactions. (Par exemple, si je fais un achat de 3.45$, Mylo comptabilise 0.55$.) À noter que si le compte est conjoint, toutes les transactions sont comptabilisées, peu importe qui l’effectue.






    Dans mon cas, le portefeuille suggéré était constitué à 60% d'actions, majoritairement canadiennes, et à 40% d'obligations. Ceci correspond à un portefeuille modéré-agressif, contenant plusieurs fonds négociés en Bourse dans ces mêmes proportions. Ces fonds suivent une approche indicielle, visant à investir dans la totalité du marché pour en obtenir le rendement moyen, à faible coût.

    On définit enfin un ou plusieurs objectifs d'épargne. On peut alors suivre la progression de ces objectifs, ainsi que de la répartition des actifs.

    À partir de là, ça se fait tout seul! Au bout d'une semaine, tous les petits montants sont additionnés et la somme est retirée du compte-chèques qu'on a fourni. C'est cet argent qui est ensuite investi par Mylo, en respectant la répartition des actifs correspondant au profil d’investisseur.

    Parmi les différentes options que permet l'application, on retrouve :

    • Mise sur pause du retrait hebdomadaire des sommes
    • Augmentation de l'argent investi chaque semaine par un facteur 1 à 10
    • Don de l'argent épargné à des organismes de charité, avec reçus pour l’impôt
    • Ajouter ou retirer des fonds à tout moment, sans frais additionnel



    Combien ça coûte?

    Le service d'arrondissement automatisé coûte 1$ par mois. Des frais peuvent aussi être chargés par la banque lorsque l'argent est pris du compte-chèques lié : il faut valider votre forfait bancaire pour s’assurer des montants. Du côté de l'application, les dépôts et les retraits n'entraînent ni frais, ni commission.

    Les fonds négociés en Bourse, dans lesquels l’épargne est placée, ont toujours des frais de gestion. On ne paie pas ces frais directement : ils sont déduits à la source sur les rendements, comme cela serait fait si on investissait par nous-mêmes de toute manière. À l'heure actuelle, les fonds utilisés comportent entre 0.07% et 0.38% de frais de gestion. (Par exemple, 100$ investis coûteront entre 0.07$ et 0.38$ par année.)



    Mon verdict

    Suite à mon évaluation de l'application, j'en suis arrivé aux points suivants :

    Points positifs

    1. Simple à utiliser
    L'application est facile à installer. Il y a plusieurs questions à répondre pour créer un compte, mais ça se fait sans difficulté. Une fois le tout configuré on n’y touche plus. 

    2. Frais de gestion peu élevés
    Le service investit dans des fonds négociés en Bourse : dans ce cas-ci, les fonds Vanguard, qui comportent des frais de gestion inférieurs à 0.38%. Si on compare avec les frais souvent élevés (plus de 2%) des fonds mutuels ou encore les commissions et frais d'un conseiller en placements, Mylo permet d'économiser beaucoup à long terme. 

    3. Service à la clientèle efficace
    J’ai eu à communiquer avec le service à la clientèle pour régler un problème de connexion à ma banque. J’ai pu le faire en laissant un message directement dans l’application. Un agent m’a répondu et ma situation s’est réglée dans le temps de le dire.

    4. Plusieurs banques et caisses supportées
    Au moment d’écrire ces lignes, il y a 21 établissements financiers par Mylo : les grandes banques (BMO, Scotia...), les plus petites banques (comme Tangerine), les caisses Desjardins et certains émetteurs de cartes de crédit (Capital One, Canadian Tire…). Ce nombre ira en augmentant.


    Points négatifs

    1. Pas de rétroaction ou de notifications
    Une contrepartie à l'avantage de l'automatisation : on n'est pas tenus au courant de ce qui se passe! J'aurais apprécié des notifications (optionnelles) pour, par exemple, me signifier le montant qui est prélevé de mon compte-chèques, ou encore pour me dire où j'en suis avec mon objectif d'épargne. À l'heure actuelle, il faut ouvrir l'application pour obtenir ces informations.

    2. Versements inégaux et imprévisibles
    Le montant épargné correspond aux arrondissements. Difficile donc de prévoir leur valeur et surtout leur fréquence! Il peut aussi être ardu de faire les calculs pour savoir quand on va atteindre notre objectif.
    Mise à jour 8/6/2018 : La dernière mise à jour de l'application rend possible les transferts périodiques fixes. On peut donc combiner avec l'arrondissement pour un même objectif.

    3. Pas de comptes CÉLI ou REÉR
    Tous les investissements sont effectués dans un compte régulier, donc les revenus sont imposables. Au mois de mars, Mylo envoie les relevés avec les dividendes, les gains et les pertes en capital réalisés durant l'année précédente. Il faut par la suite ajouter ces montants à la déclaration de revenus. Dans un CÉLI ou un REÉR, on n'a pas à déclarer ces revenus.

    4. Divulgation des mots de passe bancaires
    Pour connecter nos comptes bancaires et nos cartes de crédit, il faut fournir à Mylo nos identifiants (nom d'usager et mot de passe). Mylo utilise les mêmes standards de sécurité que les banques, ce qui est rassurant. Toutefois, si jamais on se retrouve victime d'une fraude (pas nécessairement liée à Mylo), les banques pourraient refuser de nous dédommager. 


    Et maintenant?

    Le concept de l'application est intéressant : automatiser l'épargne et l'investir à peu de frais. L'exécution est bien réalisée et correspond avec la nouvelle vague des technologies financières (fintech) qui rejoint les jeunes d'aujourd'hui. L'investissement en Bourse devient ainsi plus accessible. La compagnie reçoit également du support dans la communauté d'affaires, notamment de Desjardins Capital.

    Personnellement, ma philosophie d'épargne n'est pas tout à fait alignée avec celle de Mylo : alors que je préconise l’automatisation en amont de l’épargne dès que le chèque de paie est déposé, ce que Mylo fait est situé plus en aval, puisque l'argent est retiré après avoir effectué des achats. Je préfère encore mieux définir le montant à épargner, plutôt que de laisser cela au hasard, et profiter des avantages du CÉLI et du REÉR. Je pense que je pourrais continuer à utiliser Mylo mais seulement pour complémenter mon épargne déjà existante.

    Si vous cherchez une façon simple et techno d'automatiser vos économies ou de donner à votre organisme préféré en intervenant le moins possible dans le processus, je vous invite à jeter un coup d'œil à Mylo. En cliquant sur ce lien, vous recevrez 5$ en bonus lorsque vous aurez ouvert un compte et déposé un premier montant. Il suffit de quelques minutes pour démarrer le processus!