Mon filleul va bientôt avoir un an et
demi : le temps passe vite! Bientôt, ça sera sa première journée d'école, puis
son secondaire et puis... ensuite? On ne peut prévoir quels seront ses projets
futurs, mais on peut s'y préparer. L'épargne pour les études d'un enfant peut
commencer longtemps à l'avance, même dès l'année de sa naissance!
Dans un billet d'octobre 2013, j'ai
brièvement discuté du régime
enregistré d'épargne-études (REÉÉ). C'est un programme d'épargne enregistré, qui permet d'investir des
sommes qui pourront croître à l'abri de l'impôt, un peu comme le REÉR et le
CÉLI. Les souscripteurs (généralement les parents) peuvent ainsi économiser de
l'argent pour le bénéficiaire (le futur étudiant). Les règles sont toutefois
bien particulières.
Pourquoi est-il bon
de cotiser à un REÉÉ?
La raison principale est l'existence
de subventions gouvernementales au Québec et au Canada:
- La Subvention canadienne pour l'épargne-études (SCEE) ajoute 20% aux cotisations annuelles (pour un maximum de 500$ par année et 7200$ à vie) jusqu'à l'âge de 17 ans.
- L'Incitatif québécois à l'épargne-études (IQEE) prend la forme d'un crédit d'impôt remboursable versé directement dans un REÉÉ. Il correspond à 10% des cotisations nettes versées durant une année (pour un maximum de 250$).
Ainsi, pour chaque 100$ cotisé, les
gouvernements du Canada et du Québec rajoutent au minimum 30$. C'est donc un
retour de 30% garanti! Très peu de placements offrent ce genre de rendement.
Un autre avantage important du REÉÉ
est celui de la croissance à l'abri de l'impôt. Comme avec le REÉR, lorsque
l'argent est investi dans un compte enregistré, il n'y a pas d'impôt à payer
sur les profits qui sont générés. La différence est que les profits sont
imposables seulement à leur retrait et ce, aux taux applicables pour l'étudiant
à ce moment. Ces taux sont généralement très faibles, voire nuls, car
l'étudiant n'a généralement pas de gros revenus et profite de crédits d'impôts
pour les frais de scolarité.
Plusieurs parents doivent débourser
une grande majorité des dépenses de leurs enfants lorsqu'ils sont aux études :
frais de scolarité, livres, loyer, épicerie, etc. En commençant tôt à épargner
pour les études de leur enfant, les obligations financières des parents sont
moins grandes une fois les études commencées. De plus, les besoins en prêts
étudiants sont également amoindris, ce qui signifie moins de dettes une fois
les études terminées.
Quand n'est-il PAS
bon de cotiser à un REÉÉ?
Le REÉÉ a beau être un régime très
avantageux, il ne devrait cependant pas être priorisé par rapport aux autres
obligations financières des parents.
Puisque c’est un compte dédié à
l’épargne-études, il ne devrait servir qu’à l’aide financière du bénéficiaire
aux études. Pour retirer les fonds sans pénalité, il faut fournir une preuve de
fréquentation scolaire. Les montants sont alors versés à l’étudiant. Le retrait
des profits et subventions sont également limités à 5000$ durant la première
session.
Si le souscripteur décide de fermer le
compte, on récupère les contributions sans pénalité mais les profits sont
imposés avec une pénalité additionnelle de 20% et les subventions doivent être
remboursées aux gouvernements. Mais si le compte a moins de 10 ans d’existence,
on ne récupère que les contributions. Il faut donc faire attention : le
REÉÉ n’est pas un compte de banque ordinaire.
Il y a ainsi plusieurs situations pour
lesquelles une cotisation au REÉÉ devrait être remise à plus tard : l'enfant
est trop vieux pour bénéficier des subventions associées au REÉÉ, si les parents
ont trop de dettes, un budget insuffisant, des besoins d'épargne non atteints
(ex: épargne-retraite).
Avec ces quelques lignes directrices,
vous pouvez donc décider si vous allez ouvrir un REÉÉ pour votre enfant et
combien vous y épargnerez à chaque année. Dans un prochain billet, j'aborderai
les types de comptes REÉÉ et les investissements qu'on peut y placer.
Références
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