jeudi 27 février 2014

Les placements 1 - Un survol

Dans un billet précédent, j'ai expliqué les caractéristiques des REÉR et des CÉLI par rapport aux comptes non enregistrés. Je fais également souvent mention de mes placements dans mes bilans mensuels, sans trop aller en détail sur ce qui les compose. En cette "saison des REÉR" de début d'année 2014, je profite de l'occasion pour présenter les différents produits financiers.

Attelez-vous par contre, on monte un peu le coefficient de difficulté!

D’abord, qu'est-ce qui caractérise un produit financier?

a) La liquidité

C'est le degré de facilité avec lequel on peut récupérer, sans perte, la mise de fonds initiale d'un placement.

  • Le placement le plus liquide est sans contredit le compte d'épargne, parce qu'on peut retirer l'argent en tout temps.
  • Un des placements les moins liquides est l’immobilier puisque cela peut prendre des mois avant qu’un immeuble ne soit vendu.


b) Le rendement

C'est le gain qu'on espère faire à partir du capital initial. Il peut prendre trois formes :

Les intérêts
Ce sont les coûts reliés à un emprunt, que ce soit nous qui empruntions de l’argent (prêt) ou prêtions de l’argent à une institution financière (placement). Les intérêts correspondent à un pourcentage du capital emprunté et sont versés périodiquement.

Par exemple, le compte d’épargne est un placement qui génère des intérêts qui sont versés à tous les mois dans le compte de l’investisseur.

Les gains en capital
Lorsqu’on vend un bien ou une action, si sa valeur est plus élevée que le prix payé à l’acquisition, un gain en capital est généré. De la même manière, si sa valeur est moins élevée que le prix d’achat, on parle de perte en capital. Un gain ou une perte en capital n’est réalisée qu’au moment de la vente.

Les dividendes
Les profits d’une compagnie peuvent être redistribués aux actionnaires (investisseurs qui possèdes des actions) à raison d’un certain montant par action détenue : c’est le dividende.


c) Le risque

C'est le degré d'incertitude du rendement d’un placement. En effet, il existe un risque de perdre une partie du capital investi ou des revenus déjà produits, ou même les deux à la fois. Généralement, plus le risque inhérent à un produit est élevé, plus le rendement promis est élevé pour inciter les gens à investir. La figure ci-dessous illustre cette relation entre risque et rendement (ce n’est pas une relation mathématique claire, seulement un schéma!)

Augmentation du rendement espéré selon le risque
(Cliquez pour agrandir)

Il faut garder en tête qu’il n’existe aucun placement totalement sans risque. Tout d’abord, si le rendement de votre investissement est inférieur au taux d’inflation, votre pouvoir d’achat diminue même si vous avez gagné de l’argent.

Ensuite, il est possible que la banque, le gouvernement ou la société qui émet un produit financier ne puisse vous payer le rendement auquel vous avez droit. En pareil cas, la Société d’assurance-dépôt du Canada assure certains placements, tels que les comptes d’épargne et les certificats de placement garanti, jusqu’à 100 000$.


d) Le traitement fiscal

Les impôts à payer sur chaque type de rendement énuméré plus haut est traité différemment par Revenu Québec et l’Agence de revenu du Canada. Pour les exemples suivants, j’ai supposé un taux d’imposition de 40% sur le revenu imposable.
  1. Les intérêts sont pleinement imposables et sont traités de la même façon que le revenu régulier. Exemple : L’argent dans mon compte d’épargne m’a rapporté 100$ d’intérêts. Après impôts, il m’en reste 60$ (100$ - 40% de 100$).
  2. Les impôts sur les gains en capital sont calculés sur la moitié de ceux-ci. Par exemple, j’ai vendu des actions 100$ plus cher que ce que j’ai payé. Après impôts, il m’en reste 80$ (100$ - 40% de 50$).
  3. L’imposition des dividendes est plus complexe. D’abord, puisque le dividende est le résultat des profits d’une compagnie, celle-ci a déjà payé une partie des impôts. Ensuite, chaque palier de gouvernement offre un crédit d’impôt pour les dividendes de sociétés canadiennes. Grosso modo, les dividendes sont traités plus avantageusement au niveau fiscal que les autres types de rendements. (Pour plus d’informations : Agence de revenu du Canada)

Il ne faut donc pas oublier de tenir compte des impôts lorsqu’on calcule le rendement d’un placement. Bien sûr, si le placement est dans un CÉLI, cette notion ne s’applique pas. Dans le REÉR, elle ne s’applique pas non plus : lorsque viendra le temps de retirer l’argent du REÉR, l’impôt sera calculé sur tout le montant retiré, comme si c’était un salaire.


Dans les prochaines parties, je ferai un bref survol de différents produits financiers, en commençant par les plus sûrs et en terminant par les plus risqués.

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