lundi 8 juillet 2013

L'indépendance financière

Dans son livre Findependence Day (1), l’éditeur en chef de la revue MoneySense et journaliste économique Jonathan Chevreau parle d’indépendance financière (ou « findépendance ») comme étant une première retraite. À partir de ce moment, les revenus que nous rapportent nos investissements auront dépassé ceux que nous rapporte notre travail. Continuer à travailler devient alors un choix plutôt qu’une obligation. Le moment de la seconde retraite, ou retraite complète, est également un choix conscient qui permet dès lors de vivre les années qui suivent sans crainte de perdre de sa qualité de vie.

La qualité de vie, c’est le niveau de satisfaction que nous retirons quand nous comblons nos besoins physiologiques, sociologiques et psychologiques. (Vous rappelez-vous de la pyramide des besoins de Maslow?) Des dépenses sont souvent associées à ces besoins : on parle du coût de la vie. Comme la satisfaction de ces besoins passe notamment par l’achat de produits et de services, le budget est un outil privilégié pour gérer nos comportements financiers..

Je n’ai pas encore fixé de date précise à ma « Journée de la findépendance », mais je sens que je suis sur la bonne voie.

Le chemin vers l’indépendance financière


Être indépendant financièrement, pour certains, c’est conduire une voiture sport, vivre dans un château ou encore voyager partout dans le monde. Pour d’autres, c’est plutôt être en mesure de s’assurer une qualité de vie satisfaisante à court, à moyen et à long terme, sans pour autant posséder le compte de banque de Picsou.

Pour prendre en charge mes finances et m’engager vers l’indépendance financière, j’ai ainsi regardé deux choses : les revenus dont je dispose (ma capacité financière) ainsi que la façon dont je gère ces revenus (ma performance financière).

Mes revenus comprennent ce que je gagne comme salaire ainsi que ce que mes investissements rapportent. Ces revenus devraient être suffisamment stables pour permettre des estimations fiables.

Pour bien gérer ses revenus, il faut penser à deux choses : dépenser intelligemment et investir sagement. Dépenser de manière éclairée ne veut pas dire être « cheap » : c’est plutôt savoir dépenser. Dans le même ordre d’idées, investir n’est pas une course aux plus gros bénéfices. On doit plutôt viser des rendements raisonnables et plus sûrs plutôt que des rendements élevés mais trop risqués.

Pour atteindre l’indépendance financière, j’aurai donc deux grandes étapes à franchir (2) :
  1. Me débarrasser de toutes mes dettes personnelles tout en maintenant ma qualité de vie.
  • C’est un objectif généralement planifié à moyen terme, soit sur environ cinq ans.
  • Dans mon cas, j’ai déjà pu éliminer mes prêts étudiants. L’achat d’une voiture pourra être parmi ces dettes à éliminer à court ou moyen terme. Une hypothèque est généralement acceptable à cette étape puisque son paiement est échelonné sur le long terme.
  1. Réussir à accumuler suffisamment d’argent pour pouvoir prendre une préretraite ou une retraite complète tout en maintenant ma qualité de vie.
  • C’est un objectif généralement planifié à long terme, sur une période de 15 à 30 ans.
  • De mon côté, j’ai commencé à contribuer à mon régime de retraite au travail. J’ai aussi mon CÉLI, mon REÉR et quelques investissements hors régime.

Suggestion de lecture

J’en profite pour faire de Findependence Day une suggestion de lecture à la fois éducative et divertissante. En effet, l’auteur a choisi la forme du roman pour véhiculer ses conseils financiers. On y suit l’histoire de Jamie Morelli, un adepte de disques vinyles de 28 ans qui, après avoir été humilié à la télé nationale dans un talk-show sur les gens criblés de dettes, décide de prendre sa vie financière en mai. Il fixe alors son « Jour de findépendance » au jour de ses 50 ans. Sa femme Sheena est cependant un peu moins déterminée à suivre son mari dans le style de vie austère qu’il veut s’imposer. Jamie sera également confronté au monde excitant mais risqué du marché boursier et des compagnies en démarrage, qui viendront mettre en péril ses objectifs.

L’auteur aborde ainsi plusieurs facettes de la finance personnelle et des investissements, tout en gardant un ton léger et accrocheur. L’intrigue amoureuse s’entremêle ainsi habilement avec les conseils sur la frugalité et les REÉR, le drame économique avec la planification d’un portefeuille de placements, le tout avec humour.

La première édition canadienne du livre est disponible sur le site Internet de son auteur ainsi que sur Amazon.ca.  Une édition révisée est à venir.

(1) CHEVREAU, Jonathan. (2008). Findependence Day : One Couple's Turbulent Journey to Financial Independence. Toronto, Power Publishers Inc., 188 pages
(2) PLAMONDON, Rolland G. et SAUVÉ, Pierre. (2012). « La démarche professionnelle en planification financière personnelle : une activité stratégique d’intégration », dans Rolland G. Plamondon et Pierre Sauvé (dir.), La planification financière personnelle : une approche globale et intégrée, 6e édition, Montréal, Chenelière Éducation inc., p. 32.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire