vendredi 14 septembre 2018

Actifs et Passifs 1 - La maison

Je parle souvent de mon approche en matière d'investissement, ainsi que des comptes enregistrés comme le REÉR et le CÉLI. Je rapporte à chaque mois l'état de ma valeur nette relative ainsi que les diverses transactions que j'effectue dans mes portefeuilles de placements. Mais qu’est-ce qui aiguille mes décisions?  

J'ai donc décidé de faire un tour global de mes avoirs, pour vous informer de l'état de la situation ainsi que des choix et décisions que j'ai pris pour en arriver là.  

Le premier billet de la série porte ce qui est à la fois notre plus gros actif et notre plus important passif : la maison. 



Louer ou acheter?

Bien que cela fait deux ans que nous sommes dans notre maison, le projet a commencé il y a bien plus longtemps. Dès 2013, nous avions commencé à nous questionner sur ce que nous voulions : un loyer, un condo, une maison? Alors que pour certains l'immobilier est la seule voie vers la richesse, d'autres ne sont pas d'accord. C'est une question très subjective. Nous avons finalement opté pour une maison, car nous désirions vivre dans un endroit plus tranquille que la ville.

Ensuite, maison existante ou maison neuve? En 2014, nous avons visité un condo en ville ainsi que trois maisons en banlieue et vu une panoplie de photos sur Internet. Nous nous sommes vite aperçus que ce qui est sur le marché aujourd’hui n’est pas très facile d’entretien. Pour plusieurs maisons, la toiture, les fenêtres et même l’extérieur était à refaire. Lors des visites, nous avons pris conscience que plusieurs maison avaient des problèmes de tuyauterie ou des improvisations électriques ou même architecturales sortant de l’imagination souvent un peu trop fertile d’un ancien propriétaire. Cela pourrait faire craindre le pire. Nous souhaitions un endroit à notre goût, qui nous ressemble et qui ne nécessite pas d'extensives rénovations pour y arriver. Nous avons donc décidé d’y aller avec une maison neuve! Nous avons alors débuté nos démarches avec Maisons Laprise. 


Le déroulement du projet

C'est en 2015 que nous avons donc acheté notre beau terrain boisé à Stoneham. Notre idée était de considérer le terrain comme la mise de fonds de l'hypothèque. Après avoir magasiné auprès de plusieurs institutions financières, nous nous sommes aperçus que certaines ne prêtent pas pour les constructions neuves, ou alors elles le font à des taux exorbitants. La décision n’a pas été très difficile; étant donné que notre besoin était très précis, l'hypothèque de construction de la Banque de Montréal était la meilleure solution pour nous à ce moment.

Contrairement à une hypothèque traditionnelle, l'hypothèque de construction est constituée de déboursés progressifs. C'est un grand défi de planification car les fonds ne sont débloqués par la banque qu'une fois certains travaux très spécifiques complétés. Le problème, c'est que les entrepreneurs veulent souvent se faire payer avant ! Nous avons donc dû gérer cela avec de la liquidité, une carte de crédit, une marge de crédit et beaucoup de discussions et négociations. 

À un moment donné, les travaux étaient complétés selon notre constructeur, mais n'étaient pas à notre goût : des poutres qui pourrissent au plafond, ce n'est pas ce qu'on appelle quelque chose de complété! Ils nous ont alors menacé de contracter une hypothèque légale sur notre maison : en termes clairs, ils auraient pu nous obliger à revendre la maison pour se faire payer! En réponse, nous avons payé puis enclenché les démarches avec Garantie Construction Résidentielle. Le problème s'est "magiquement" réglé dans les semaines qui ont suivi. Les voies légales sont souvent très compliquées mais pas avec GCR, semblerait-il.



La situation actuelle

Nous avons déménagé à l'automne 2016 et les travaux ont été officiellement complétés par les constructeurs au début de l'année 2017. Depuis, nous économisons de façon périodique pour réaliser d'autres travaux dans la maison, comme le terrassement ou finir le sous-sol.

Dans mon bilan mensuel, je tiens compte de la valeur marchande de la maison, telle qu'évaluée par la banque au début du projet. La contrepartie est évidemment le solde restant sur notre hypothèque.

Les déboires de l'hypothèque de construction ne sont plus qu'un mauvais souvenir et nous payons nos mensualités de façon normale. Au départ, notre amortissement était de 25 ans. Nous avions choisi un taux d'intérêt fixe pour 5 ans à 2.54%, question d'avoir quelque chose de stable qu’on puisse gérer sans tracas pour débuter. Lors du renouvellement, le potentiel de mauvaises surprises sera moins élevé que lors de l’achat, nous pourrons peut-être nous diriger vers un taux variable. Entre temps, une mise de fonds additionnelle durant la dernière année a permis de réduire l'amortissement à un peu moins de 21 ans.

Dans 3 ans, nous aurons à renégocier notre hypothèque : nous verrons alors quelle banque nous offrira le meilleur taux et les meilleures conditions. Historiquement, les taux variables ont permis d'économiser en frais d'intérêts dans 90% des cas. La situation économique est un peu différente maintenant, mais le principe devrait être le même.

En attendant, nous pouvons profiter de la tranquillité de la vie à la montagne et de notre terrain grouillant de vie, avec les oiseaux et les animaux qui viennent nous rendre visite de temps à autres!








Aucun commentaire:

Publier un commentaire