samedi 9 août 2014

La gestion des finances d'un couple


L'argent est souvent cité comme étant une source de conflit importante dans un couple. L’éducation et l’expérience de vie de chacun influençant sa vision, parvenir à une technique efficace qui plaira au deux est une tâche qui requiert de la communication et de la confiance.

Voici quelques idées de procédés qui peuvent être utilisés.


1. Mettre tout en commun

Il s'agit de prendre les revenus des deux personnes du couple et de les mettre ensemble dans le même compte conjoint. De là, toutes les factures et toutes les dépenses (communes ou non) sont déduites. En résumé, "tout ce qui est à toi est à moi".

La méthode comporte un avantage majeur, celui d'être très simple à implanter et à superviser. Il est facile de faire un suivi des dépenses ainsi qu'un budget.

Il y a cependant plusieurs désavantages. Si un des deux conjoints est un grand dépensier et l'autre un économe, cela peut causer des frictions. Aussi, toute dépense personnelle est faite au vu et au su de l'autre. Il y a également certaines dépenses qui devraient rester personnelles, comme le paiement de dettes qui n'ont pas été contractées en commun. On doit donc s’entendre d’avance sur ce qui fera partie du budget commun et du budget personnel à chacun.


2. Mettre tout en commun mais avec une "allocation" personnelle

C'est une variante du principe précédent. Les revenus et les dépenses communes arrivent et partent du même compte, mais chaque conjoint dispose d'un certain montant pour ses dépenses personnelles. Il peut alors gérer ce montant comme il le souhaite, sans avoir à rendre de comptes à l'autre.

Cette méthode comporte l'avantage de laisser une liberté à chacun des conjoints, tout en s'assurant que les dépenses communes soient couvertes. On voit par contre le nombre de comptes (chèque et épargne) augmenter, ce qui peut être difficile à suivre pour certains. Il est important également de déterminer quelle sera la contribution de chacun aux dépenses communes. Vaut-il mieux séparer les dépenses par type ou par montant?


3. Séparer les types de dépenses

On peut choisir, par exemple, qu'un des conjoints se charge de payer l'épicerie, alors que l'autre paie le câble et l'électricité. Chacune des dépenses est assignée à un des conjoints, d'une manière plus ou moins équitable.

Assez simple à implémenter, cette méthode est cependant très sensible aux changements dans la vie des deux partenaires. Par exemple, l'arrivée d'un enfant : lorsqu'un des deux parents prend son congé pour s'occuper de l'enfant, est-ce que l'autre prend en charge sa part des dépenses? Également, si un des conjoints s'occupe des dépenses variables, il peut avoir plus de difficulté à respecter son budget. Dans ces cas, il vaut probablement mieux séparer les montants plutôt que les types de dépenses.


4. Séparer les dépenses 50/50

Avec cette méthode, on coupe la poire directement dans le milieu. Toutes les dépenses sont divisées également entre les conjoints.

La caractère équitable de cette façon de faire est à la fois son avantage et son inconvénient. Si les revenus sont les mêmes, tout est parfait. Cependant, si un des deux partenaires gagne plus que l'autre, ou encore s'il perd son emploi ou retourne aux études, le procédé n'est plus du tout équitable. Dans cette situation, un peu plus de flexibilité peut s’avérer nécessaire.


5. Séparer les dépenses selon un pourcentage

Pour palier à la méthode précédente, on peut choisir de séparer les dépenses en fonction des revenus de chacun. Si le conjoint 1 gagne le double du salaire du conjoint 2, alors séparer les dépenses 2/3 - 1/3 pourrait être plus juste. Lorsque les dépenses communes sont couvertes, le reste des revenus est à la disposition de chacun.

L'avantage est donc que chacun contribue aux finances du couple en fonction de son revenu. Le problème, c'est avec ce qui reste. Voici un exemple :

  • Le conjoint 1 gagne 4000$ par mois et le conjoint 2, 2000$ par mois
  • Les dépenses totales d'un mois donné s'élèvent à 3000$
  • Puisqu'on a séparé 2/3 - 1/3, les conjoints contribuent respectivement 2000$ et 1000$
  • Il reste donc 2000$ dans les poches du premier et 1000$ celles du second

Ainsi, le conjoint qui gagne plus cher est également celui qui est capable d'économiser le plus ce qui lui reste à la fin du mois.

Un autre désavantage majeur est lorsqu'un des conjoints a un salaire variable, soit à cause de son type de travail ou alors parce qu'il décide de changer d'emploi ou de retourner aux études. Faire le suivi des pourcentages devient alors très ardu.


Conclusion

Peu importe le choix effectué, assurez-vous que vous êtes tous les deux à l'aise avec la décision. Il n'y aucune règle qui dit qu'on ne peut adapter notre façon de faire au fil du temps. Bien au contraire, il peut être avantageux d'y apporter des modifications selon les étapes de la vie de couple.

Et vous, comment procédez-vous dans votre couple? De quels bons et mauvais côtés faites-vous l’expérience?

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